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La faune du lac du Bourget - Le Milan noir
dimanche 5 juin 2016,
par .
Mis à jour le samedi 30 juin 2018
Classification et description
- Milvus migrans
Le Milan Noir
- Règne : Animalia
- Embranchement : Chordata
- Sous-embr. : Vertebrata
- Classe : Aves
- Ordre : Accipitriformes
- Famille : Accipitridae
- Genre : Milvus
Nom binominal : Milvus migrans (Boddaert, 1783)
Il paraît noir à contre-jour mais il est en réalité d’un brun assez uniforme. La tête est blanc brunâtre strié de brun. Le dessous, brun-roux strié de noir, tire sur le gris à la poitrine et sur le roux au bas-ventre et aux culottes. Le dessus est d’un brun sombre assez uniforme. Les rémiges et les rectrices sont brun- noir. La queue est fourchue mais nettement moins que celle du Milan royal. Le bec est noir, la cire et les pattes sont jaunes.
- Longueur 55-60 cm
- Envergure 160-180 cm
- Poids 630-940 g
Il apprécie les abords des lacs, rivières et zones humides, même si le dérangement est important. Il évite par contre les montagnes et les grands massifs forestiers. Comparé au Milan royal, il est plus courant à basse altitude. Très aérien, il chasse essentiellement au-dessus de l’eau et des berges, qu’il survole souvent lentement et à hauteur basse, entre 10 et 60 m.
Le Milan noir est prédateur et charognard. Il arrive qu’il poursuive d’autres prédateurs (aigles, faucons, hérons…) pour leur dérober leur nourriture, voire qu’il pille les nids de cormorans ou de hérons pour s’approprier du poisson. Les proies vivantes sont petites et capturées au sol, sur l’eau ou en vol, notamment les insectes.
L’espèce est parmi les plus grégaires des rapaces. Il est particulièrement sociable en dortoir ou sur les lieux d’alimentation, décharges notamment, ainsi qu’en migration (regroupements de plusieurs dizaines d’oiseaux). Les couples sont monogames et les mêmes oiseaux se retrouvent généralement d’une année sur l’autre. Les nids sont isolés ou en colonie lâche avec des espacements de plus de 100 m. La femelle est peu active et ne quitte pas le petit territoire du nid. Elle est entièrement approvisionnée par le mâle entre avril et mi-juin.
Le nid est une structure compacte de branchages, garnie de divers déchets et surtout de papiers, chiffons, plastiques. Il est construit sur une branche d’arbre ou à ne fourche, plutôt près du sommet. Certains oiseaux s’installent sur des falaises, mais en général installent tout de même le nid sur un arbre ou un arbuste accroché à la paroi. La ponte unique de 2-3 œufs (extrêmes : 1-5) est déposée à partir de mi-avril. L’incubation dure 26 à 38 jours et les jeunes s’envolent à l’âge moyen de 42 jours.
Spanneut, L. (Ecosphère, Service du Patrimoine Naturel.), 2008
Régime alimentaire
Le Milan noir est un rapace à la fois prédateur et nécrophage. Son régime est basé sur une large gamme d’espèces. Il conjugue à la fois des vols à faible altitude et faible vitesse, et des mouvements très adroits pour rechercher sa nourriture. Il peut également poursuivre d’autres espèces d’oiseaux (comme les faucons).
Son alimentation est très variée et est composée notamment de :
- Mammifères : spécialement des petits rongeurs comme les campagnols, les souris, les hamsters, les rats… ; mais aussi des jeunes lapins, des lièvres, des taupes, des hérissons…
- Oiseaux : principalement de petites espèces d’oiseaux vivant sur le sol ou des poussins d’espèces de plus grande taille (alouettes, bruants, pipits, grives, étourneaux, foulques, canards, aigrettes, pigeons)
- Reptiles : lézards, serpents
- Amphibiens : grenouilles, crapauds
- Poissons : gardons, tanches, carpes, brèmes, ablettes, perches, lottes, brochets, anguilles…
- Insectes : sauterelles, criquets, coléoptères
Il s’alimente toutefois essentiellement de charognes (moutons, renards,…), d’abats, de rejets de bateaux de pêche.
Infos diverses
Répartition géographique - Evolution et état des populations
Le Milan noir est présent dans toute l’Europe excepté dans les îles britanniques, au Danemark, en Norvège et dans les îles méditerranéennes. On le rencontre également en Afrique, en Inde, en Asie du sud-est, en Australie et en Russie. En effet, il hiverne essentiellement du Sénégal au Soudan jusqu’à l’Afrique du Sud. En France, il se reproduit partout à l’exception du quart nord-ouest et il est particulièrement abondant en Champagne, Lorraine, Franche-Comté et le long du Rhône.
Les effectifs européens de l’espèce sont estimés entre 64 000 et 100 000 couples. Les principaux effectifs sont retrouvés en France (22 000 à 26 000 couples), en Allemagne (2700 à 4000 couples), en Russie (30 000 à 50 000 couples), en Espagne (2500 à 10 000 couples), en Suisse (1200 à 1500 couples), en Turquie (1000 à 1500 couples) et en Ukraine (1500 à 1800 couples).
En Europe, l’espèce a subi un large déclin au cours du 20e siècle du fait de la persécution et des empoisonnements. Aujourd’hui, la tendance serait à la stabilité ou à la recolonisation dans les pays d’Europe de l’Ouest, à l’exception du Portugal, et en déclin dans la majorité des pays de l’est. Les effectifs français et sa distribution sont en augmentation de 20 à 50% depuis les années 1970 et la population française constitue un des bastions de l’espèce en Europe avec 5 800 à 8 000 couples. La population hivernale est marginale.
La principale menace rencontrée par cette espèce est celle qui affecte tous les charognards, à savoir l’empoisonnement lors des campagnes de lutte contre les rongeurs, les grands prédateurs et autres espèces considérées comme nuisibles. L’espèce est également menacée par l’électrocution sur les lignes électriques ou encore la destruction de son habitat (dégradation des ripisylves (coupes, remontée de sel) et le développement de la culture maraîchère intensive dans la plaine agricole).
Les dates à venir
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Inspection Visuelle Service Air
Samedi 23 janvier 08:30-17:30.
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Plongée club du dimanche matin
Dimanche 24 janvier 09:00-12:00.
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Inspection Visuelle Service Oxygène
Samedi 30 janvier 08:30-12:00.
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Plongée du samedi
Samedi 30 janvier 14:00-17:30.
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Gonflage Nitrox
Samedi 6 février 09:00-12:00.
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